(NEWSManagers.com) - La concurrence ne semble pas suffire pour faire baisser les
frais des produits financiers quand il s' agit des épargnants. Selon le
troisième rapport sur les frais et performances des produits financiers
de l' Esma, le régulateur financier européen, les investisseurs
individuels paient encore 40% de frais en plus que leurs compères
institutionnels, et ce quelle que soit la classe d' actifs ou le niveau
de risque.
La moyenne globale des coûts des fonds Ucits ont pourtant
baissé, passant de 1,6% à 1,4% par an entre 2017 et 2019. Mais ces frais
restent plus élevés pour les stratégies actions et obligataires par
rapport aux fonds indiciels cotés Ucits, ce qui génère une
sous-performance nette des premiers produits, indique l' Esma.
La gestion active peut pourtant se prévaloir de certains
atouts. Selon les données statistiques du rapport, la performance
agrégée du premier quart des fonds actions gérés activement est
supérieure à celle du premier quartile mélangeant fonds passifs et
benchmarks. Mais l' Esma a estimé qu' il était difficile pour les
épargnants d'identifier ces fonds Ucits surperformant.
L' Esma a profité de ce rapport pour souligner que la
comparabilité des données du secteur entre les Etats-membres de l' Union
européenne était limitée, notamment en raison de problèmes persistants
d' hétérogénéité et de disponibilité de ces données. Le régulateur
européen a également mis en évidence un manque d' harmonisation des
réglementations nationales. Il souligne ainsi la nécessité pour les
gestionnaires d'actifs et les entreprises d'investissement d'agir dans
le meilleur intérêt des investisseurs, comme le précisent les directives
MiFID II, Ucits et AIFM.
Des coûts qui inquiètent aussi les assureurs
Les prix élevés, et parfois injustifiés, des unités des compte
dans les produits assurantiels a par ailleurs poussé un autre
régulateur, l' Eiopa (Autorité européenne des assurances et des pensions
professionnelles), à se pencher sur la question. Elle consulte
actuellement les producteurs d' unités de compte sur des règles qui
permettraient à l' industrie et aux régulateurs d' évaluer si les frais
d' un fonds vendu en unité de compte méritent d' être payés.
Elle a par ailleurs publié, le même jour que l' Esma, un rapport
similaire indiquant que, du point de vue des frais, les produits de
participation aux bénéfices étaient toujours moins chers (1,5 %) que les
produits en unités de compte (2,5 %) et les produits hybrides (2,1 %),
les produits en unités de compte ayant toutefois de meilleures
performances que les deux autres.
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